-
Comme toutes les fins d’année
La gentille fée est surmenée
Elle paie le prix de ses bienfaits
Pour créer un monde plus gai
Elle veille sur les enfants mal nés
Ceux qui sont le plus malmenés
Ainsi que sur les artistes mal engagés
Qui se sentent partout étrangers
La fée dessine à la craie
Des paysages et des portraits
Tous aussi beaux que vrais
Comme l’amour dont elle rêvait
Elle remplit ses tableaux de sentiments
Pour les êtres abandonnés et les enfants
Les gens privés d’amitié et d’argent
Comme si l’un n’allait pas sans
Au printemps elle aimerait tant
Moins d’oubliés du beau temps
Moins de déshérités sans parent
Moins de larmes volées au vent
La magicienne soutient un poète
Un amoureux faible et bête
Qui ne sait faire que des lettres
En voici une qui vient d’apparaître :
La fée la lit à travers sa fenêtre
Elle est sensible à sa requête
Mais elle ne veut rien lui promettre
Elle le protège sans l’admettre
Elle sait son cœur déjà en miettes
Tant de désillusions dans sa quête :
Tant de « non » cachés par un « peut-être »
Tant de salons où il ne peut paraître
L’arlequin exprime sa confiance en elle
Elle prend toujours ses missions à cœur
Elle se reconnaît dans chaque douleur
La fée fera tout pour lui rendre ses ailes
Comme un oiseau abimé par les gens
Comme un roseau déplanté par le temps
Comme un rideau fermé par le vent
Comme un poète qu’on ne lit plus maintenant
votre commentaire -
UN ARC-EN-CIEL A GARGES
Vous êtes de Garges et moi aussi,
Depuis quarante ans vit là-bas ma famille
Vous êtes d’ailleurs et avez si bien réussi
Moi je meurs si je ne crée pas de poésie
Vous m’avez reçu avec sympathie
Je vous la rends en symphonie
Les mots sont des notes, puis la magie
Quand vient le beau, qui s’en réjouit ?
La poésie est-elle une courtoisie ?
Des méchants met-elle à l’abri ?
Est-ce que le rêve remplace l’ennui ?
Est-ce que l’adversité nous réunit ?
J’aimerais tant y répondre oui
En attendant je vous remercie
De tout cœur d’avoir été gentille
Comme un arc-en-ciel après la pluie
votre commentaire -
J’ai abusé de votre baguette
Votre gentillesse pour les petits êtres
Même les fées un jour se taisent
Au sommet il y a aussi la falaise
Je me suis égaré dans la forêt
Les loups m’ont poursuivi sans arrêt
Les chasseurs ont tiré sur mon portrait
Le garde-champêtre m’a mis aux arrêts
Je reviens comme un enfant
Qui avait les yeux trop grands
Si vous en avez un peu de temps
Même un petit mot me rendrait content
De belles choses il y en a tant
Je m’en rends compte en vous lisant
Vos articles sont passionnants
Tellement d’artistes si émouvants
Même si vous ne pouvez pas
Au moins j’aurais écrit cela
Pour ne pas demeurer dans le silence
Je l’ai tant subi dans mon enfance
Un ange maltraité n’a pas d’âge
Une maman l’est pour toujours
Quand l’amour manque autour
Les larmes remplissent le paysage
Mais vous êtes là chaque mois
Pour qu’il y ait un peu moins de « moi »
Moins d’abandonnés dans les bois
Le partage rend heureux chaque fois
Que le mois de Mai soit gai
Pour une fée qu’un regard contente
Une maman tendre et touchante
Parce que les enfants le ressentent
Quand l’amour maternel est vrai
votre commentaire -
Unifie-nous poésie
Pour embellir la vie
Un nouveau groupe se construit
Douze mille cœurs en sursis
Combien d’oiseaux meurtris ?
Combien souffrent sans aucun bruit ?
Combien pleurent ? Combien rient ?
Combien travaillent par envie ?
Tant de cœurs se sont endormis
Tant de rêves demeurés enfouis
Tant d’espoir dans ce cri :
« Unifie-nous poésie ! »
Délivre ta plume de son étui
Pour nous dispenser ses fruits
Raconte-toi comme un ami
Ecris-moi en songeant à lui
Puisque tout n’est pas encore inscrit
Participe à ce vœux d’âmes unies
Ecoute ton cœur il n’a jamais trahi
Et rejoins notre rêve de poésie
Karim
votre commentaire -
Rendre ce que l’on m’a apporté
Avec la même gratuité
L’école m’a tout donné
J’ai grandi dans l’humanité
Aujourd’hui c’est à mon tour
Avant que la vie ne me prenne de court
Arrivé à la moitié de mon parcours
J’aimerais partager tout autour
Lorsqu’un enfant rêve
La réalité fait une trêve
La tristesse s’achève
La douceur s’élève
Même une heure ou deux
Même s’il a très peu
Il ferme les yeux
Pour être heureux
Ils ont du cœur et de l’imagination
Ils ont un moteur pour l’accélération
Ils pleurent pour avoir de l’attention
Parce que l’on meurt sans illusion
Aucun trésor ne remplace l’humain
Pour un rêveur le bronze n’est rien
Si je meurs l’argent a t’il du chagrin ?
Quand je pleure l’or ne s’éteint !
J’avais une amie qui s’appelait poésie
A l’orphelinat elle m’avait recueilli
Elle avait si froid qu’elle s’est enfuie
Trop de dégâts dans son cœur meurtri
Elle savait que je la laisserai moi aussi
C’est toujours la première que l’on oublie
Et surtout la dernière que l’on remercie
Elle a rejoint les anges du paradis
Elle reviendra pour un cœur d’enfant
Peu lui importe l’âge vraiment
Juste la gentillesse enfouie en dedans
Qu’il ait sept ou soixante-dix-sept ans…
Karim
2 commentaires