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    Comme un porte-bonheur dans mon cœur

     

     

    J’ai grandi entourée de votre douceur

     

    Et d’un poème offert par ma grand-mère

     

    Qui me réchauffe comme la laine en hiver

     

     

     

    Vous me gâtez beaucoup trop

     

    C’est vous mon plus beau cadeau

     

    Quand vous veillez à mes côtes

     

    Alors que je vous sens si fatigués

     

     

     

    Aujourd’hui c’est moi qui écris

     

    Même si ça ne rime pas tant pis

     

    Est-ce qu’une grand-maman est une double maman ?

     

    Est-ce que ma poupée compte comme une enfant ?

     

     

     

    Grand-père tu es imbattable au bras de fer

     

    Grand-mère ton tendre sourire nous éclaire

     

    Qui mieux que vous colorie la vie en vert ?

     

    Qui me bichonne autant dans tout l’univers ?

     

     

     

    Je vous l’avoue ce poème n’est pas de moi

     

    Grand-mère j’ai fait appel au même poète que toi

     

    Il a un cœur d’enfant et les prix les plus bas

     

    Il accepte les colliers et les chèques en bois

     

     

     

    Je voudrais que tu ressentes la même joie

     

    Quand un poème est composé rien que pour soi

     

    Comme un tableau qui nous raconte tout bas

     

    Comme une larme qui coule en pensant à toi

     

    Comme un bisous sur ta joue qui ne s’efface pas

     

     Karim


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    Un beau navire a disparu

    Avec tout son contenu

    Le public a été ému

    Personne n'est revenu


    Il y avait des artistes et des enfants

    Qui aujourd’hui seraient grands

    Rien n’est plus fort que le temps

    Certains les attendent encore en pleurant


    Il y avait un capitaine et des voiles

    Il ne reste que la peine d’une étoile

    Le bateau avait un cœur et une destination

    Il a fait le bonheur de toute une génération


    Ce vaisseau voulait rejoindre le ciel

    Les passagers : des fous et des rebelles

    Ou juste des âmes un peu trop belles

    Désorientés dans une vie si cruelle


    Les familles ne savaient pas

    Qu’ils partaient pour l’au-delà

    Ils croyaient en un simple exil

    Dans un temple ou bien une île


    Il paraît qu’ils sont heureux

    Entre les nuages et le ciel bleu

    Sur Terre on les oublie peu à peu

    Tout en gardant le meilleur d’eux :


    Leurs chansons, leur dessins

    Leurs passions, leur destin

    Enflamment toujours leurs prochains

    Le navire a réalisé le rêve de chacun

     


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  • Ne me demandez pas pourquoi 

    J’aime autant cet homme là

    N’insistez pas pour comprendre

    Quel bonheur il sait me rendre

     

    Ce n’est pas pour sa proximité

    Il m’a fait une commande des DOM TOM

    J’ai adressé mon livre à un pygmée illettré

    Sans saisir qu’il avait juste arrondi la somme

     

    Ce n’est pas pour ses belles idées

    Il m’aurait laissé passer à Poitiers

    Ce n’est pas pour sa tendre folie

    Il m’a prescrit vingt ventes et demie

     

    Ce n’est pas pour sa médisance

    Il dit que les autres n’ont pas notre chance

    Ce n’est pas grâce à son enfance

    Je l’ai connu dans sa pente descendante

     

    Ce n’est pas pour ses merveilleuses fables

    Pour ma biographie il a fait un château sans sable

    Ce n’est pas pour son âme meurtrie

    Ni pour ses longs arrêts maladie

     

    Ce n’est pas pour sa candeur

    Il a subi tant de douleurs

    Mais qui de nous deux a peur ?

    Qui vit quand l’autre meurt ?

     

    Ce n’est pas pour sa tiédeur

    Il démarre avant le compteur

    Ce n’est même pas pour ses fleurs

    Il ne m’offre « que » ses heures

     

    Ce n’est pas non plus pour sa santé

    Il a séjourné dans tant de maisons hantées

    Ce n’est pas pour son étoffe

    Il aime moins Paris que Malakoff

     

    Ce n’est pas pour son goût des filles

    Moi je les maudis ou bien les fuis

    Ce n’est pas pour ses si jolis sonnets

    Il fait la guerre en criant à la paix

     

    Ce n’est pas pour son esprit

    Au milieu des sots il s’ennuie

    Il leur lance des seaux d’eau de vie

    Les idiots voient l’eau mais pas la vie

     

    Ce n’est pas pour ses soucis

    C’est le premier qui en sourit

    Ce n’est pas pour sa belle patrie

    L’humanité est son unique pays

     

    J’ai plus confiance en lui qu’en Darty

    Il vend sans garantie mes propres produits

    Il n’en recherche aucun profit

    Juste le bonheur de son tendre ami

     

    Ce n’est pas pour sa chaleur

    Même si sa présence apaise mon cœur

    Ce n’est pas pour sa haute taille

    Qui lui permet de lire mes nuages

     

    Ce n’est pas pour ses précieux conseils

    Il m’a proposé la nouvelle carte vermeil

    A tous les âges les femmes sont pareilles :

    Elles nous ensorcèlent puis se révèlent

     

    Ce n’est pas à cause de son ironie

    Ce n’est pas parce qu’il est gentil

    Ce n’est pas pour quelques louis

    C’est simplement parce qu’il est lui…

     

     Karim


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    Un orphelin frappe à votre porte

     

    Il est en larmes mais peu importe

     

    L’âme d’un abandonné est presque morte

     

    Seule votre chaleur la rendrait plus forte

     

     

     

    Dans votre cœur elle rayonnera encore

     

    Grâce à votre douceur elle se changera en fleur

     

    Afin qu’un autre oublié la cueille en pleurs

     

    Et qu’une tendre amitié remplace la peur

     

     

     

    Il vous écrit car il a perdu sa joie

     

    Il a connu l’amour à peine neuf mois

     

    Qui se souvient de lui à l’orphelinat ?

     

    Il imagine le bonheur dans les contes d’autrefois

     

     

     

    Il a un père qui parfois le bat

     

    Pour qu’il travaille plus dur le bois

     

    Hélas le petit ne sait faire que cela :

     

    Inventer des histoires de pauvres et de rois

     

     

     

    Il compose pour vous en cachette

     

    Des contes et des poèmes au goût de fête

     

    A rêver toujours plus grand il s’entête

     

    Sans se douter que vous jetterez cette lettre

     

     

     

    Dans ses récits il y a toujours une maman

     

    Pour tous ceux qui l’ont perdue avant

     

    Mais qui entend ses cris d’enfant ?

     

    Pourquoi pleure-t-il en écrivant ?

     

     

     

    Comme des anges sur son berceau

     

    Vous êtes à ses côtés en lisant ses mots

     

    Votre présence est son plus beau cadeau

     

    Moins que celui de vous recroiser bientôt…

     Karim


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    Il y aura une suite à ce poème

     

    Si ma nature reste la même

     

    Et si tu crois qu’il n’y en a pas

     

    Ouvre un recueil et elle t’apparaîtra

     

     

     

    Peut-être que l’humanité est partie ?

     

    Souvent la gentillesse est punie !

     

    Sans doute que trop de cœur nuit

     

    Et que l’indifférence met à l’abri

     

     

     

    Mais tu es comme cela alors tant pis

     

    Sensible même à ce qui n’a pas de vie

     

    Pour toi une larme n’a pas de prix

     

    Tu avais pris un train pour Paris et puis ?

     

     

     

    Pour certains consommer leur suffit

     

    Sur un compte leur réussite se lit

     

    Qui nous raconte les rêves d’ici ?

     

    Qui se rend compte qu’on est partis ?

     

     

     

    Pour avoir plus, les gens se plient

     

    Les plus puissants ils supplient

     

    Moi je veux être ce que je dis

     

    Quitte à accroître mon discrédit

     

     

     

    J’aimerais que ce poème soit joli

     

    Que la lectrice en soit ravie

     

    Comme un cadeau non choisi

     

    Comme un tableau bientôt fini

     

     

     

    Quand un inconnu vous écrit

     

    Lorsqu’une âme s’ouvre à lui

     

    Tout autour devient plus joli

     

    Comme deux enfants qui oublient

     

     

     

    Qu’ils sont devenus grands aujourd’hui

     

    Parce qu’un cœur innocent est infini

     


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