-
-
COMME AU PREMIER JOUR
Mon envie aujourd’hui :
T’écrire comme au premier jour
Quand je n’étais qu’un troubadour
Quand je craignais encore la pluie
Depuis que tu es là
Tout me plaît ici-bas
Tu voudrais me voir lire en vrai
Sais tu que moi aussi j’aimerais ?
Lecture publique ou juste en duo ?
Je sais que tu trouveras les mots
Pour me signifier ta préférence
Pour reculer quand moi j’avance
Ta joie comble ton roi
Ta voix raffermit ma foi
Ta loi dessine ma voix
Sans toi, je suis quoi ?
Tu m’as retrouvé sans m’avoir perdu
Tu m’as touché sans m’avoir vu
Tu m’as lu sans être déçue
Pourvu que tu me gardes un peu plus
J’aime tes confidences
Tes sourires d’innocence
Tes poèmes et même ton silence
Mais surtout ta douce présence
Karim
votre commentaire -
Le poète ne voit qu’elle dans le bal
Aucune princesse n’est sa rivale
Sur sa veste il n’a pas d’étoile
Est-ce qu’elle le verra sans mal ?
Les autres femmes s’étalent
Entre bavardages et maquillages
La fée s’isole comme un coquillage
Sur son cahier elle écrit deux pages
Parfois la tête dans les nuages
Elle rêve d’un prince doux et sage
Qui lui apporterait davantage
Qu’un bourgeois dans sa cage
C’est l’heure de rentrer déjà
La fée doit visiter un orphelinat
Elle passe près du rêveur qu’elle ne voit pas
Elle rejoint son carrosse en bois
Le poète a juste le temps de transmettre
Au chauffeur qui conduira la sirène
Un poème qu’il avait écrit sans peine
Profitant de l’absence de son maître
Il offre une pièce au cocher
Qui l’accepte sans sourciller
Et voilà que le doux billet
Est entre les mains de la fée :
« Reviendrez-vous au bal ?
Vous partez comme une étoile
Ma timidité est si prononcée
Que je n’ai pu vous inviter
Demain je serai au même endroit
Le plus silencieux qui soit
Loin du buffet loin du roi
Dans la petite réserve en bois
Le château n’est pas pour moi
Trop de courtisans sans foi
Trop d’intrigants sans loi
Sans argent on n’y brille pas
Je n’ai pas d’or sur mes doigts
Il faudrait renoncer à tout cela
Avec un prétendant comme moi
Mais vous avez un cœur pur je crois
Alors est-ce que vous serez là ?
Je vous attendrai dans la petite maison
En écoutant une jolie chanson
Que vous aviez composée dans l’émotion
Puis je reviendrai à la raison… »
Karim
votre commentaire -
BELLE FLEUR
Chaque jour est un bonheur
Depuis que je t’ai cueillie belle fleur
Chaque heure dans ma demeure
Est illuminée par ta chaleur
Tu te livres tout en douceur
Je sais bien que tu as peur
Tu te dévoiles avec pudeur
Tu as versé tant de pleurs
J’admire ta grande beauté intérieure
Je sais que tu as un tendre cœur
Rien pour moi n’a plus de valeur
J’aimerais te protéger des malheurs
Si tu tombes sache que je serai là
Chaque lettre me rapproche de toi
Mon seul souhait est que tu restes
Que tes pétales s’ouvrent d’un geste
Tu souhaites encourager l’auteur
Cela me touche droit au cœur
Mon dernier livre est le meilleur
Plus proche de moi que d’ailleurs
Si tu me confies ton adresse
Je te l’enverrai avec un petit mot
Pour te faire sourire ou presque
Et célébrer ce bonheur nouveau
J’aurai peut être ton avis
Si important pour moi aujourd’hui
Car tu m’apprécies comme je suis
Avec une bienveillance infinie
J’admire ta sensibilité
Quand tu caches tes sonnets
Quand tu me rassures pour mes livres
Quand tu m’encourages à poursuivre
Moi aussi je suis comme cela
Parfois j écris en ne faisant lire que moi
Sache que tu peux tout me confier
Parce que j’aime tout ce que tu es
Je pars mais sans te quitter
Ma journée tu l’as émerveillée
Et tu continues dans la soirée
Sans me parler ni me toucher
Même si tu le fais au sens figuré
Tu vois c’est magique une fée…
Karim
votre commentaire -
LA PRINCESSE DEVOLUE
Si tu vois un poète perdu
Entre deux voies inconnues
N’ai pas peur, ne fuis plus
C’est juste mon cœur qui est revenu
Ne crois pas qu’il a plu
C’est juste les larmes d’un disparu
Si tu croises un passant déçu
Aujourd’hui il ne l’est plus
Si tu rencontres un ingénu
Dont les rêves ont tant déplu
Ne pars pas, ne pars plus
Il souhaite juste une entrevue
Si tu parles à un exclu
Il te dira comment il s’est défendu
Des méchants et de leurs abus :
En écrivant et en pleurant dessus
Il renaît enfin dans tes vertus
Dans ces échanges ininterrompus
Il t’admire mais le sais tu ?
Ton cœur s’est si longtemps tu
Lui qui aime les imprévus
Et les tendres individus
Tant pis si ses livres sont invendus
Il est heureux depuis que tu es apparue
Aujourd’hui tu es prévenue
Tu as un admirateur inconnu
Qui rêve de toi sans retenu
Comme sa princesse dévolue
Karim
votre commentaire