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     Une princesse a quatorze ans aujourd’hui

     

     

    Sa mère est une reine sans le savoir

     

    Au service des autres elle oublie son histoire

     

    Elle rêve que l’on soit tous réunis

     

     

     

    Une princesse un jour m’avait dit :

     

    « Je serai toujours là pour toi »

     

    Parce qu’un tonton c’est pour la vie

     

    Et qu’il n’y a pas de nièce comme toi

     

     

     

    Une princesse a une maman en or

     

    A la fois une protection et un réconfort

     

    Elle a transmis à sa fille ses plus grands trésors :

     

    La sincérité et le bonheur en famille d’abord

     

     

     

    Une princesse qui soigne autour

     

    Par ses dessins et ses mots de velours

     

    Une princesse qui grandit dans la joie

     

    Comme sa mère en rêvait parfois

     

     

     

    Une princesse au cœur infini

     

    Emue quand son tonton lui a promis

     

    Qu’il ne partirai plus en exil

     

    Même pour un château à Belle-Ile

     

     

     

    Une princesse qui est la fille de ma sœur

     

    Rien au monde n’a plus de valeur

     

    Rien ne pourrait m’apporter plus de chaleur

     

    Que de les avoir dans mon cœur

     

    Karim


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    SOUS LA CHAPELLE

     

     

     

    La sortie se remplit

     

    Et mon cœur aussi

     

    Vos compliments ont tant fleuri

     

    Qu’ils ont formé un jardin infini

     

     

     

    Ma plume est partie

     

    Avant qu’elle ne vous ait dit

     

    Que vous la protégez de la pluie

     

    Et des coups de soleil aussi

     

     

     

    Mon cœur d’enfant a un caprice :

     

    Que vous restiez près de lui

     

    Jusqu’à ce qu’il grandisse

     

    S’il ne murit pas alors tant pis…

     

     

     

    Peu importe ce qu’on me dit :

     

    Que la poésie n’est pas la vie

     

    Que les méchants sont à l’abri

     

    Qu’il y a des rangs et une hiérarchie

     

     

     

    Moi je veux divaguer aujourd’hui

     

    Puisque vous êtes déjà inscrits

     

    C’est que vous avez admis

     

    Que rien n’est encore écrit

     

     

     

    Et si c’est un rêve alors tant pis

     

    Il durera au moins trois mois et demi

     

    De juillet à octobre, le tiers d’une grossesse

     

    Est-ce assez pour développer ma sagesse ?

     

     

     

    En automne je serai bien plus bête

     

    Moins cultivé et instruit que poète

     

    Mes discussions ne seront que des lettres

     

    Que je m’envoie ou que je jette par la fenêtre

     

     

     

    Mais vous serez en bas peut-être

     

    Pour lire ce qui sort de ma tête

     

    Parfois elle se replie elle est muette

     

    Souvent elle oublie le goût de la fête

     

     

     

    Elle se rappelle alors de vous

     

    Quand vous lui étiez doux

     

    Quand vous l’appeliez au mois d’août

     

    Quand vous lui disiez : tiens le coup (ou bois un coup)

     

     

     

    Elle se rappelle de vos merveilles

     

    De ces jours plus près du ciel

     

    En attendant de vos nouvelles

     

    Elle prie chaque jour sous une chapelle

     Karim


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    Tendres compagnons

     


    Entre formes et émotions


    Recevez mon invitation


    Dans ce joyeux salon


     


    Où l’art est en décoration


    Les fées en imagination


    Les sirènes en immersion


    Et les brigands en détention


     


    Oubliez les représentations :


    Les artistes n’ont aucune prétention


    Vous êtes au cœur de notre passion


    C’est pour vous que nous créons


     


    C’est vous notre raison


    D’être meilleur chaque saison


    Sans vous il reste l’abandon


    C’est vous qui tenez notre crayon


     


    Je pourrais tout quitté


    Pour un seul de vos gestes


    En me lisant vous m’apportez


    Plus que le soleil ou la richesse


     


    J’ai fui une maison hantée


    Par le souvenir de ma détresse


    Je reviens pour vous conter


    Des histoires de fées et de princesses


     


    Si ce papier est mouillé


    Ce n’est pas par le thé


    Si ma plume s’est envolée


    Ce n’est pas à cause de l’été


     


    Elle est partie pour vous chercher


    Reviendra-t-elle avec vous ?


    En attendant ce jour sacré


    Elle vous accompagnera de mots d’août…


     


    Karim


     


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  • La sirène lit des poèmes
    Elle se reconnaît sans peine
    Toutes les détresses sont les mêmes :
    C'est toujours un coeur pur qui saigne
     
    Un pêcheur lui a tourné la tête
    Elle qui n'aime que les poètes
    Il semble si simple et si bête
    Il n'attrape que du thon en miettes
     
    D'habitude les autres marins la voient
    Combien parmi eux par amour se noient ?
    Mais lui ne s'écarte pas de sa mission :
    Rapporter une boîte de thon à la maison
     
    Pourtant chez lui n'y a presque rien
    Juste des poèmes et quelques dessins
    Les oeuvres mélancoliques de son père défunt 
    L'abandonné ignore que l'art est son destin
     
    La sirène est chaque jour plus visible
    Sa tenue phosphorescente lui semblait infaillible
    Tous les passants la remarquent sauf sa cible
    Aux poissons absents il est plus sensible
     
    Pourtant son coeur aurait besoin
    De plaire ou de renaître en quelqu'un
    Qu'est ce qui touche encore un orphelin ?
    Sa marâtre le battait mais "pour son bien"
     
    La fée tente un dernier essai :
    Elle plonge dans son délicat filet
    Puis elle lui dit ces mots en anglais :
     — Viens dans mon abondance pauvre français
     
    Tu seras plus heureux il y fait frais
    Je te nommerai roi de mon palais
    Sur terre tu n'es même pas un valet
    Puis ta mère te maltraite je le sais
     
    La mer protège tous ses enfants
    Est ce que la tienne en fait autant ?
    Compte juste le nombre de méchants 
    Qui t'ont fait versé des larmes avant
     
    L'océan est le paradis des sentiments
    Les amis et les perles le sont vraiment
    Le vent souffle sur les êtres malfaisants
    Le temps cicatrise les blessures d'enfant
     
    Le bonheur flotte sur tous les courants 
    Quelques hommes millénaires y sont résidents
    Des poètes ou des sages uniquement
    Que des sirènes ont choisis comme amant"
     
    Le pêcheur en pleurs reconnaît
    Le portrait que son père avait fait
    Ce n'était pas la sirène mais sa mère
    Pour qui il a tout quitté naguère
     
    — Emmène moi providentielle sirène
    Sur le continent j'ai trop de peine
    Je voudrais tellement revoir mon père
    Qu'on disait "l'homme le plus gentil de la terre" 
     
    Je laisse dans la boue ma mère et tous les pervers
    Qui abusent des âmes sensibles jusqu'au cimetière
    Je veux vivre avec les poissons et les baleines
    S'ils me pardonnent mes pêches vaines...
     
     
    Morale :
     
    Pour retrouver "l'homme le plus gentil de la terre"
    Il faut la quitter sans regarder en arrière
    Ne pas avoir peur de fuire les pervers
    Même si dedans il y a sa propre mère
    Afin de rejoindre le ciel ou la mer
     
    Ce sont souvent les plus gentils
    Qui partent, chassés ou par envie
    Pour ne pas mourir sous les coups et les cris
    Les méchants sont partout à l'abri
     
    Souvent on les loue ou on les remercie
    De détruire tout autour, tout ce qui vis
    Parce que les gens sont lâches aujourd'hui :
    C'est plus facile de s'attaquer à une souris...

    KARIM


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