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BEAU A L’INTERIEUR
L'enfant qui pleure c'est moi
L'orphelin de cœur aussi
Mais j’ai trouvé la poésie
Et puis aujourd’hui j’ai toi
Ton soutien est mon cadeau
Que je garde bien au chaud
Comme une sœur ou une amie
Tu me suis même sous la pluie
Tu voudrais que je continue
Car tu sais que c’est ma vie
Et donc si je n’écris plus
C’est que mon existence est finie
Tu dis que je suis beau à l’intérieur
Qui sait ce que je ressens dans le cœur ?
Beaucoup de tristesse un peu de terreur
Mais ta consolation vaut toutes les fleurs
Aujourd’hui tu ris et moi je pleure
Inversement si tu as de la douleur
Dans ce cas pense à moi dans l’heure
Comme un ami qui veille sur ton cœur
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UNE SIRENE AU CŒUR D’ENFANT
Le capitaine a reçu un nouveau poème
Plus précieux que tous les diadèmes
Parce qu’il vient du coeur d’une sirène
Qui se passionne pour ce qu’il aime
Autour de lui des contes et des romans
C’est un hypersensible au cœur d’enfant
Il rêve de gentillesse et de bons sentiments
Mais il ne les perçoit que très rarement
La sirène a bien ressenti son univers
Quand elle lui écrit alors tout s’éclaire
Elle sublime la vie par des mots ordinaires
Mais c’est sa sensibilité qu’il préfère
Le paquebot s’est fait encore plus beau
Sur les murs des poèmes ou des tableaux
Toutes les chandelles s’allumeront bientôt :
La fée rêvée revient dans le château
Elle honore le modeste repas
Que le poète a cuisiné comme il se doit :
Avec uniquement des produits naturels
Pour une nourriture aussi pure qu’elle
Plus de goût et moins d’allergènes
Pas de beurre, ni d’huile, ni de lait ni de gluten
A la vapeur les saveurs se déchaînent
Puis un gâteau à la farine de châtaigne
Il consomme un peu comme ses ancêtres
Ceux qui vivaient au lieu de paraître
Ceux qui créaient pour ne pas disparaître
Ceux pour qui chaque jour était une fête
Après le dessert, un jeu d’enfant :
Chacun écrit à l’autre en le regardant
C’est juste pour la (re) garder encore un instant
Avant qu’elle ne reparte pour longtemps
Elle doit rejoindre la mer ou l’océan
Plein de pervers et de brigands
Afin de protéger les âmes d’enfants
Qui ont tant de tristesse dedans
Par ce billet le capitaine la remercie
De s’inquiéter ainsi pour lui
Quand il expose ses poèmes à Paris
Quand il se réfugie dans son utopie
En passant près d’un puits, il prie
Afin que les gentils soient à l’abri
Que les orphelins aient un beau futur
Et que les lettres de la sirène perdurent…
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LES CRIS D’UNE SIRENE
C’est le chant d’une sirène
Qui a perdu ses heures sereines
Elle se confie à un vieux capitaine
Qui a connu mille et une peines
Pourquoi admire-t-elle la pluie ?
Qui veille au pied de son lit ?
Pourquoi se dirige-t-elle vers le puits ?
Et qui sont ses méchants ennemis ?
Elle frappe à son paquebot
Lui qui n’entend que les jolis mots
Il la reçoit avec un tendre sourire
Mais elle doit déjà repartir
Elle lui glisse un billet mouillé
La mer est belle mais agitée
Le ciel s’émerveille de sa beauté
Dans ses poèmes il ressent sa pureté
Quand la marée est plus haute
Elle se réfugie chez son hôte
Dans la cabine du marin
Elle oublie ses chagrins
Depuis un mois elle ne vient plus
Est-elle guérie de ses déconvenues ?
Franchira-t-elle de nouveau le seuil ?
Quand les arbres n’auront plus de feuilles
En attendant le capitaine se recueille
De ses visites secrètes, il fait le deuil
Un jour il pêche un poisson
Qui a une lettre à son intention :
« C’est la sirène qui m’envoie
S’il te plaît relâche-moi
Je reviendrai à chaque fois
Qu’il y aura un poème pour toi »
Pleurant de joie le poète lui répond :
« Chère sirène vos écrits sont remplis d’émotions
Je les relis avec la plus grande attention
Comme un cadeau ou une confession
Le trésor d’un capitaine
N’est pas dans son coffre-fort
Ce n’est ni son bateau ni son or
Ce sont vos tendres poèmes
Vous serez toujours la bienvenue à bord
Comme un arc-en-ciel après l’aurore
Comme du miel mais plus sucré encore
Comme un joli tableau dans mon décor
Comme le cri d’un silence en or »
Karim
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LA REINE DES SIRENES
Il était une fois une douce sirène
Autrefois elle avait été reine
Son cœur a été blessé par un roi
Un jour elle a fui les lois et les bois
Elle a de beaux enfants
Qu’elle couve comme avant
Elle leur raconte en pleurant
Que la mer déjà l’attend
On entend parfois son triste chant
Comme si l’amour était absent
Comme si tout passait avec le temps
Même les larmes d’une maman
Elle lit des poèmes d’antan
Composés par un tendre prétendant
Sans savoir qui il était vraiment
Sans rien connaître de ses sentiments
Elle envoie des perles et des baisers
Pour récompenser les meilleurs artistes
Comme une fée elle efface leurs cicatrices
Pour que les plaies puissent se refermer
Elle fredonne et elle prie
Quand viennent la tempête et la pluie
Elle nage et elle sourit
Puis met tous les êtres à l’abri
Mais qui la remercie ?
Elle part avant la nuit
Elle revient sans un bruit
Elle veille sans aucun répit
Elle disparaît chaque fois
Pour que personne ne la voit
Elle sauve des vies puis s’en va
D’autres se vantent et ne font pas
De sa pirogue un poète l’a aperçue
Elle l’avait empêcher de couler
Il l’a recherchée pendant des années
Implorant les dieux et les fées
En vain il ne l’a jamais revue
Alors ce poème jeté à la mer
Lors de sa dernière croisière :
« Belle sirène au cœur meurtri
Je te remercie de m’avoir sauver la vie
Mais pourquoi es-tu si vite partie ?
Je voulais juste devenir ton ami
Parce que moi aussi j’ai l’âme endolorie
Moi aussi je pleure plus que je ne ris »
Reviendras-tu pour un poème ?
Recommenceras-tu à dire « je t’aime » ?
En t’écrivant j’oublie la reine
En t’oubliant j’écris ma peine »
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Comme toutes les fins d’année
La gentille fée est surmenée
Elle paie le prix de ses bienfaits
Pour créer un monde plus gai
Elle veille sur les enfants mal nés
Ceux qui sont le plus malmenés
Ainsi que sur les artistes mal engagés
Qui se sentent partout étrangers
La fée dessine à la craie
Des paysages et des portraits
Tous aussi beaux que vrais
Comme l’amour dont elle rêvait
Elle remplit ses tableaux de sentiments
Pour les êtres abandonnés et les enfants
Les gens privés d’amitié et d’argent
Comme si l’un n’allait pas sans
Au printemps elle aimerait tant
Moins d’oubliés du beau temps
Moins de déshérités sans parent
Moins de larmes volées au vent
La magicienne soutient un poète
Un amoureux faible et bête
Qui ne sait faire que des lettres
En voici une qui vient d’apparaître :
La fée la lit à travers sa fenêtre
Elle est sensible à sa requête
Mais elle ne veut rien lui promettre
Elle le protège sans l’admettre
Elle sait son cœur déjà en miettes
Tant de désillusions dans sa quête :
Tant de « non » cachés par un « peut-être »
Tant de salons où il ne peut paraître
L’arlequin exprime sa confiance en elle
Elle prend toujours ses missions à cœur
Elle se reconnaît dans chaque douleur
La fée fera tout pour lui rendre ses ailes
Comme un oiseau abimé par les gens
Comme un roseau déplanté par le temps
Comme un rideau fermé par le vent
Comme un poète qu’on ne lit plus maintenant
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