• LA REINE DES SIRENES

     

    LA REINE DES SIRENES

     

     

     

    Il était une fois une douce sirène

     

    Autrefois elle avait été reine

     

    Son cœur a été blessé par un roi

     

    Un jour elle a fui les lois et les bois

     

     

     

    Elle a de beaux enfants

     

    Qu’elle couve comme avant

     

    Elle leur raconte en pleurant

     

    Que la mer déjà l’attend

     

     

     

    On entend parfois son triste chant

     

    Comme si l’amour était absent

     

    Comme si tout passait avec le temps

     

    Même les larmes d’une maman

     

     

     

    Elle lit des poèmes d’antan

     

    Composés par un tendre prétendant

     

    Sans savoir qui il était vraiment

     

    Sans rien connaître de ses sentiments

     

     

     

    Elle envoie des perles et des baisers

     

    Pour récompenser les meilleurs artistes

     

    Comme une fée elle efface leurs cicatrices

     

    Pour que les plaies puissent se refermer

     

     

     

    Elle fredonne et elle prie

     

    Quand viennent la tempête et la pluie

     

    Elle nage et elle sourit

     

    Puis met tous les êtres à l’abri

     

     

     

    Mais qui la remercie ?

     

    Elle part avant la nuit

     

    Elle revient sans un bruit

     

    Elle veille sans aucun répit

     

     

     

    Elle disparaît chaque fois

     

    Pour que personne ne la voit

     

    Elle sauve des vies puis s’en va

     

    D’autres se vantent et ne font pas

     

     

     

    De sa pirogue un poète l’a aperçue

     

    Elle l’avait empêcher de couler

     

    Il l’a recherchée pendant des années

     

    Implorant les dieux et les fées

     

    En vain il ne l’a jamais revue

     

     

     

    Alors ce poème jeté à la mer

     

    Lors de sa dernière croisière :

     

    «  Belle sirène au cœur meurtri

     

    Je te remercie de m’avoir sauver la vie

     

     

     

    Mais pourquoi es-tu si vite partie ?

     

    Je voulais juste devenir ton ami

     

    Parce que moi aussi j’ai l’âme endolorie

     

    Moi aussi je pleure plus que je ne ris »

     

     

     

    Reviendras-tu pour un poème ?

     

    Recommenceras-tu à dire «  je t’aime » ?

     

    En t’écrivant j’oublie la reine

     

    En t’oubliant j’écris ma peine »

     


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