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Tendres compagnons
Entre formes et émotions
Recevez mon invitation
Dans ce joyeux salon
Où l’art est en décoration
Les fées en imagination
Les sirènes en immersion
Et les brigands en détention
Oubliez les représentations :
Les artistes n’ont aucune prétention
Vous êtes au cœur de notre passion
C’est pour vous que nous créons
C’est vous notre raison
D’être meilleur chaque saison
Sans vous il reste l’abandon
C’est vous qui tenez notre crayon
Je pourrais tout quitté
Pour un seul de vos gestes
En me lisant vous m’apportez
Plus que le soleil ou la richesse
J’ai fui une maison hantée
Par le souvenir de ma détresse
Je reviens pour vous conter
Des histoires de fées et de princesses
Si ce papier est mouillé
Ce n’est pas par le thé
Si ma plume s’est envolée
Ce n’est pas à cause de l’été
Elle est partie pour vous chercher
Reviendra-t-elle avec vous ?
En attendant ce jour sacré
Elle vous accompagnera de mots d’août…
Karim
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La sirène lit des poèmesElle se reconnaît sans peineToutes les détresses sont les mêmes :C'est toujours un coeur pur qui saigneUn pêcheur lui a tourné la têteElle qui n'aime que les poètesIl semble si simple et si bêteIl n'attrape que du thon en miettesD'habitude les autres marins la voientCombien parmi eux par amour se noient ?Mais lui ne s'écarte pas de sa mission :Rapporter une boîte de thon à la maisonPourtant chez lui n'y a presque rienJuste des poèmes et quelques dessinsLes oeuvres mélancoliques de son père défuntL'abandonné ignore que l'art est son destinLa sirène est chaque jour plus visibleSa tenue phosphorescente lui semblait infaillibleTous les passants la remarquent sauf sa cibleAux poissons absents il est plus sensiblePourtant son coeur aurait besoinDe plaire ou de renaître en quelqu'unQu'est ce qui touche encore un orphelin ?Sa marâtre le battait mais "pour son bien"La fée tente un dernier essai :Elle plonge dans son délicat filetPuis elle lui dit ces mots en anglais :— Viens dans mon abondance pauvre françaisTu seras plus heureux il y fait fraisJe te nommerai roi de mon palaisSur terre tu n'es même pas un valetPuis ta mère te maltraite je le saisLa mer protège tous ses enfantsEst ce que la tienne en fait autant ?Compte juste le nombre de méchantsQui t'ont fait versé des larmes avantL'océan est le paradis des sentimentsLes amis et les perles le sont vraimentLe vent souffle sur les êtres malfaisantsLe temps cicatrise les blessures d'enfantLe bonheur flotte sur tous les courantsQuelques hommes millénaires y sont résidentsDes poètes ou des sages uniquementQue des sirènes ont choisis comme amant"Le pêcheur en pleurs reconnaîtLe portrait que son père avait faitCe n'était pas la sirène mais sa mèrePour qui il a tout quitté naguère— Emmène moi providentielle sirèneSur le continent j'ai trop de peineJe voudrais tellement revoir mon pèreQu'on disait "l'homme le plus gentil de la terre"Je laisse dans la boue ma mère et tous les perversQui abusent des âmes sensibles jusqu'au cimetièreJe veux vivre avec les poissons et les baleinesS'ils me pardonnent mes pêches vaines...Morale :Pour retrouver "l'homme le plus gentil de la terre"Il faut la quitter sans regarder en arrièreNe pas avoir peur de fuire les perversMême si dedans il y a sa propre mèreAfin de rejoindre le ciel ou la merCe sont souvent les plus gentilsQui partent, chassés ou par enviePour ne pas mourir sous les coups et les crisLes méchants sont partout à l'abriSouvent on les loue ou on les remercieDe détruire tout autour, tout ce qui visParce que les gens sont lâches aujourd'hui :C'est plus facile de s'attaquer à une souris...
KARIM
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COMME AU PREMIER JOUR
Mon envie aujourd’hui :
T’écrire comme au premier jour
Quand je n’étais qu’un troubadour
Quand je craignais encore la pluie
Depuis que tu es là
Tout me plaît ici-bas
Tu voudrais me voir lire en vrai
Sais tu que moi aussi j’aimerais ?
Lecture publique ou juste en duo ?
Je sais que tu trouveras les mots
Pour me signifier ta préférence
Pour reculer quand moi j’avance
Ta joie comble ton roi
Ta voix raffermit ma foi
Ta loi dessine ma voix
Sans toi, je suis quoi ?
Tu m’as retrouvé sans m’avoir perdu
Tu m’as touché sans m’avoir vu
Tu m’as lu sans être déçue
Pourvu que tu me gardes un peu plus
J’aime tes confidences
Tes sourires d’innocence
Tes poèmes et même ton silence
Mais surtout ta douce présence
Karim
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