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    Elle sait d’où elle vient

    Ses parents et leur destin

    L’émigration et ses chagrins

    La famille est toujours trop loin

     

    Elle se souvient d’une lettre

    Qui accordait art et bien-être 

    Elle l’a conservée peut-être 

    Car c’est une femme de l’être

     

    Elle ne se satisfait pas de paraître

    Elle entend vibrer le cœur d’une exposition

    Elle ressent toute la douceur des émotions

    Elle encourage un poète damné à renaître

     

    Elle a murmuré que j’étais un artiste

    Parfois ce que je tais est triste

    Pourtant il ya des moments heureux :

    Quand je la découvre devant mes yeux

     

    Lorsqu’elle m’affirme en pleurant

    Qu’elle s’est reconnue un temps

    Dans ce poème pour une femme-enfant

    Qui rêve seulement de réparer les gens

     

     

     

     

    Tous les matins en se levant

    Elle vit son idéal au présent

    En se rendant auprès de ses patients

    Qui n’attendent que ses soins touchants

     

    Elle apaise mieux qu’une lampe à sel

    Elle rappelle la grâce d’un arc-en-ciel

    C’est juste sur les autres qu’elle veille

    Elle n’imagine même pas être belle

     

    Elle possède une véritable gentillesse maternelle

    Elle tisse aux orphelins trop sensibles des ailes

    Elle mériterait un buste ou une chapelle

    Je n’ai prévu qu’un délicat poème pour elle


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    Devant son miroir il pleure son passé

    Que tous lui somment d’oublier :

    « Pardonne ou tu vas finir seul

    Pauvre poète, tu n’as que tes recueils »

     

    Les corrections, il ne les a pas inventées

    A six ans, qui rêve d’être maltraité ?

    Prend-elle du plaisir quand elle le frappe ?

    Ces mères tortionnaires, qui les attrape ?

     

    Son père travaille dur dans le bâtiment

    Il est toujours de bonne humeur pourtant

    A la sortie de l ‘école sa maman l’attend

    Avec une ceinture ou juste ses poings menaçants

     

    Bêtise ou pas, il aura son châtiment

    Sauf si un étranger est présent

    Elle reportera les sévices dans le temps

    Devant les autres elle fait semblant

     

    Pendant les vacances c’est pire

    Tous les jours il participe au ménage

    A la moindre erreur c’est le carnage

    Quand elle le noie, il ne doit rien dire

     

     

     

    Elle lui a promis de le brûler dans le four

    Avec du sel et quelques épices autour

    Ses camarades reçoivent de l’amour

    Lui s’évade dans les contes de troubadour

     

    Sa violence est naturelle : jamais d’alcool

    Sa religion l’interdit, le cochon aussi

    « Massacrer les petits », est-ce que c’est écrit ?

    Parce qu’elle aspire au paradis cette folle

     

    Dans les légendes, tout se termine bien :

    Les bons récompensés, les méchants punis

    En vrai rien n’a changé il a juste grandi

    Et se demande comment effacer ce chagrin ?

     

     Karim

     

     

     


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    « J’ai un style », j’ai une plume

    Dans ma ville, j’ai fait la une

    Dans la catégorie des infortunes

    On m’a choisi pour « objectif lune »

     

    Le programme a été voté par la commune

    Pour se débarrasser des sensibles et des nuls :

    Les rêveurs crédules qui déambulent

    Sans contribuer à la richesse commune

     

    Est ce que je reviendrai dans votre planète ?

    Oui car chez vous se démène une perle

    Pour les contemplateurs et les âmes de poète

    Elle leur offre ce que personne ne leur prête

     

    Ici des poupées ont été confectionnées à son effigie

    Elles ont la voix douce et une beauté infinie

    Elles réconfortent les bambins qui ont du chagrin

    Quand elles ont de la peine, elles n’en exposent rien

     

    Si l’enfant est heureux, leur sourire s’embellit

    Et leurs propres larmes, elles les maquillent

    Le modèle est encore plus gentil

    Pour les enfants fragiles, elle écrit

     

     

     

    Elle se rappelle de ceux que l’on oublie

    Elle dédie ses ailes aux coeurs meurtris        

    Autour d’elle, des poètes font leur nid

    Elle est si naturelle qu’elle a été trahie

     

    Arielle voici donc de mes nouvelles

    Vous conviendrez qu’elles sont belles

    J’ai décroché une expédition éternelle

    Les habitants lunaires sont moins cruels

    Certains voudraient me voir rôtir au soleil

     

    Dans la lune tout n’est pas si doux

    Au delà des dunes, il manque vous

    Je réapparaîtrai en étranger n’ayez pas de doute

    En attendant veuillez agréer quelques mots d’août


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